La Course d’Orientation (la CO)
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La course d’orientation est un sport de pleine nature qui se pratique avec une carte et une boussole et qui se déroule en général en forêt mais aussi en ville (format sprint) de jour ou de nuit. Elle se pratique de trois façons : à pied, à VTT ou à ski. Une
personne pratiquant cette activité est appelée un orienteur ou une orienteuse.
Ce sport est géré par la Fédération Française de Course d’Orientation (FFCO) en
France et l’International Orienteering Federation au niveau mondial (IOF).
Principe
Le but est de rallier un certain nombre de point précis dans un ordre donné, notés sur une carte du terrain de course, dans un minimum de temps et ce à l’aide d’une boussole et de ladite carte. Le participant choisi l’itinéraire qui lui semble le plus approprié pour réaliser le meilleur temps en fonction de ses capacités.
On dit que la course d’orientation est le sport « de la tête et des jambes ».
Ces points de passages sont appelés postes de contrôle, on y trouve une balise en toile et un système de pointage, manuel par le passé, électronique de nos jours.
Différentes formes de la course d’orientation
La course d’orientation peut se pratiquer tant à pied qu’à vtt ou en ski de fond en hivers.
Les courses peuvent se dérouler de jour ou de nuit.
Les différents formats sont sprint, moyenne distance, longue distance ou score soit en individuel soit en relais.
Un autre format de course existe, c’est L’orientation de précision
Historique:
La course d’orientation, en anglais : orienteering, en français abrégé : C.O. trouve son origine en Scandinavie au XIXe siècle en tant qu’exercice militaire. Sous forme de compétition civile, elle apparaît en Norvège en 1897. L’activité gagne en popularité avec l’apparition de boussoles plus fiables à partir de 1930. Elle devient un phénomène international dans les années 1960 parallèlement au développement des activités de plein-air et des prises de conscience environnementales. La Fédération internationale de course d'orientation (IOF) a été fondée le 21 mai 1961 lors d'un congrès tenu à Copenhague, au Danemark. Les 10 membres fondateurs étaient la Bulgarie, la République fédérale allemande, la République tchèque, la République fédérale d'Allemagne, le Danemark, la Hongrie, la Norvège, la Suède et la Suisse.
En 1970, à l'aide des militaires qui composent les diverses équipes de France, est créée la FFCO (Fédération française de course d'orientation). En 2019, 71 différentes fédérations nationales, de tous les continents, adhèrent à la fédération internationale, l’International Orienteering Federation (IOF). La course d'orientation est reconnue sport olympique depuis 1977. Des championnats du monde sont organisés chaque année et la course d’orientation fait partie des Jeux mondiaux. Le programme des championnats du monde comprend cinq compétitions, pour hommes et femmes : sprint, relais sprint (mixte), moyenne distance, longue distance et relais. En compétition, au début des années 2000, le sport est dominé par les pays nordiques et la Suisse, même si les Français sont présents notamment en moyenne distance où Thierry Gueorgiou est champion du monde en 2003, 2004, 2005, 2007, 2008, 2009, 2011 et 2017.
En 2018, la Fédération française de course d'orientation (FFCO) recense 184 clubs repartis en 6 ligues affiliées à ce jour, la Fédération suisse de course d'orientation (SOLV) en groupe environ 110, la Vlaams Verbond voor Oriënteringssporten (VVO) et la Fédération régionale des sports d'orientation (FRSO) comptent 17 clubs pour la Belgique et la Fédération canadienne de course d'orientation (COF) en réunit environ 30. Les clubs organisent parfois des entraînements et organisent des courses départementales, régionales, nationales voire internationales suivant un calendrier annuel.
Dans l’Yonne, on compte 2 clubs, un sur Sens et un sur Avallon. L’effectif des licenciés du département est de 44 au 30 Août 2022.
1949
1968
1975
2000
Matériel:
Le matériel typique des courses d'orientation se compose de : boussole, carte, définition des postes, puce électronique de chronométrage, vêtements et chaussures adaptés. Certaines variantes de course se déroulent de nuit et il convient d'ajouter une bonne lampe frontale.
La boussole
Elle permet d’orienter avec précision la carte et de prendre des azimuts pour traverser la forêt et/ou pour garder une direction. Elle peut s’attacher au poignet ou au pouce.
La carte:
Les cartes utilisées pour la course d’orientation sont plus détaillées et plus précises que la carte topographique et la légende n’est pas la même. Elles répondent aux normes spécifiques établies par l’IOF, comme l’International Specification for Orienteering Maps (ISOM 2017). Les cartes indiquent clairement les obstacles à la course, les détails perçus au niveau de l’œil et la pénétrabilité de la forêt. Les cartes sont généralement produites par les bénévoles des clubs voire des entrepreneurs aux échelles 1/4000, 1/5000, 1/7500, 1/10000 et 1/15000.
Elles possèdent un code de couleurs :
- Le noir : particularités dues à l’homme (chemins, bornes, bâtiments, lignes électriques, etc.) ou rochers et falaises ;
- Le jaune : espaces découverts (champs, clairières, etc.) ;
- Le bleu : hydrographie (ruisseaux, marais, étangs, fontaines, etc.) ;
- Le bistre : relief (courbes de niveau, butte, trou, fossé, etc.) ;
- Le blanc et le vert : la pénétrabilité de la végétation, du blanc (100% pénétrable, course facile) au vert foncé (végétation dense, course ralentie ou impossible).
Les définitions de postes
La définition des postes est également normalisée (ex ISOM 2017) peut être imprimée sur la carte. Elle est généralement distribuée sur un papier séparé en compétition, que l’on glisse dans un porte-définition (une sorte de pochette attachée au poignet). Elle sert à préciser la nature et l’emplacement du poste de contrôle. Ainsi qu’à contrôler le numéro de poste.
Système de poinçonnage et de chronométrage électronique
Le système électronique de poinçonnage (SportIdent ou Emit) est le système de validation largement utilisé dans plusieurs pays. Il contient une puce qui enregistre le temps de passage au poste lorsqu’on l’introduit dans le boîtier électronique situé au-dessus de la balise. L’opération ne dure qu’une fraction de seconde. La puce électronique est nominative : un numéro de « puce » est attribué à chaque coureur pour l’épreuve. La lecture de la puce électronique à l’arrivée, dans un dispositif de gestion relié à un ordinateur, permet de vérifier le passage aux postes dans l’ordre imposé et sert également de chronométrage officiel du temps réalisé par le coureur pour effectuer le parcours.
Tenue
Des chaussures de course d’orientation adaptée au terrain et tenue légère et couvrante. Elle doit atténuer les blessures occasionnées par les branches, les ronces, les orties et les buissons piquants, sans gêner les mouvements. Pantalons et maillots en nylon cèdent la place aux collants synthétiques et aux maillots techniques respirants. Le port de guêtres renforce cette protection et permet aussi de diminuer le risque d’attraper des tiques. Pour les épreuves de sprint en milieu urbain, une tenue de course moins protectrice suffit. Les chaussures sont à semelle antidérapante, certaines possèdent des picots métalliques et peuvent être complétées par le port de chevillères.
Postes de contrôle
Les postes de contrôle correspondent aux points particuliers où doivent passer les compétiteurs.
Les postes sont signalés par une balise orange et blanche (couleurs adaptées à toutes les visions en particulier pour les daltoniens). Le concurrent atteste de son passage aux postes de contrôle soit en poinçonnant la case concernée d’un carton de contrôle à l’aide d’une « pince à picots » soit, depuis la dernière décennie du XXe siècle, à l’aide d’un dispositif électronique (doigt et boîtiers de contrôle).
L’absence de tout trajet préétabli entre les postes de contrôle donne beaucoup de flexibilité dans l’organisation de la course. Chaque poste de contrôle, identifié par un numéro unique, peut servir aux courses de différentes catégories de concurrents, chacune de ces courses ayant son degré de difficulté et sa longueur propres.
Sur la carte, les postes de contrôles sont repérés par des cercles numérotés et reliés entre eux par un trait. Ils correspondent sur le terrain aux balises qui possèdent un numéro de code. La liste des définitions des postes fournit la correspondance.Qui peut pratiquer la CO
Tout le monde peut pratiquer la CO, c’est l’avantage de ce sport. Les plus jeunes débutent vers 5 ans et les plus anciens dépassent les 80ans.
Chacun réalise son parcours à l’allure qu’il souhaite.
La fédération a adopté un système de couleur pour faciliter la compréhension du niveau de difficulté. Cela va du vert jusqu’au noir.
Il existe depuis peu deux types de licences, une licence sport santé (loisir) qui permet de courir sur des circuits jusqu’à jaune et une licence compétition qui donne accès à tous les niveaux.